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Homme debout

dimanche 22 novembre 2015

De l'éveil...

L'éveil, quel est-il ?

Permettez-vous de partager ici mon expérience de celle-ci.

Ce n'est pas être "ailleurs",
Ce n'est pas être quelqu'un (d'influent),
Ce n'est pas être surnaturel.

C'est être là.
Avez-vous déjà vraiment regardé quelqu'un ? avez-vous déjà vraiment écouté quelqu'un ?

Comme une "super-présence"
Je sens tout, non seulement avec mes sens qui sont à ce moment sur-développés mais je perçois aussi au-delà d'eux et au-delà de moi-même.

Un rassemblement...
Tout de moi est là, il n'y a aucune partie de moi qui est ailleurs. Je fais "poids".

Un rayonnement...
"Quelque-chose" s'impose en moi, dans mon coeur, cela rayonne, il n'y a plus que cela, mes pensées n'existent plus, je suis une sorte d'hyper-corps qui rayonne.

Aucun effort !
Cela arrive en Moi sans le commander, sans le prévoir, sans le penser. Cela est une évidence qui prends sa place en Moi.

Voici le témoignage de Mooji, quelqu'un qui a vraiment vécut cette expérience, car à mon sens il ne peut pas inventer le message qu'il passe si il n'a pas réellement vécut celle-ci :



Comment je peux amener cette révélation en moi ?

Il faut lui laisser la place. Se vider, Mourir à Soi. C'est une voie, spirituelle ou pas, qui alterne Courage et Abandon. Une invitation permanente en réalité. Jusqu'à ce que "l'invité" vous visite.

J'aime aussi cette video de Mooji  :





C'est l'état de Bouddha, le Samadhî



vendredi 20 novembre 2015

De la Souffrance...




Lors de notre méditation de ce soir en soutien au drame du 13 novembre 2015, Bouddha s'est imposé. J'ai recherché ses principaux enseignements qui pourraient nous éclairer sur l'attitude à adopter en cette période de souffrance.
Le Bouddha aura enseigné durant la majeure partie de sa vie, de façon constante. L’un des fondements de son enseignement s’appui sur les quatre nobles vérités (ou les quatre vérités fondamentales). La douleur, l’origine et les causes de cette douleur, la suppression de la douleur et enfin, le chemin à suivre pour y parvenir. La majeure partie de cet enseignement est repris dans le célèbre discours du Bouddha, appelé la prédication de Bénarès. (lieu où il fut prononcé pour la première fois). Il s’agit aussi du plus ancien document de la littérature bouddhique.
Le texte original portant sur les quatre nobles vérités s’appui sur la doctrine du salut or le salut est l’affranchissement des misères de la vie, la délivrance de la douleur. Ce qui marque en particulier dans les paroles et les actes de Siddhârta Gautama est le sentiment profond de la souffrance universelle. Il apprend et constate que tout est souffrance ou cause de souffrance, elle s’attache à l’homme dès sa naissance et le poursuivra jusqu'à son dernier souffle, sous des formes divers et variées comme la maladie du corps, la tristesse de l’âme ou encore l’infirmité due à la vieillesse. Il considère aussi que les rares plaisirs et jouissances que la vie nous réserve sont loin d’apporter une réelle satisfaction à l’âme et seraient même au contraire une nouvelle source de souffrance par la satiété, le dégoût ou la déception qu’elles laissent après elles, soit par le désir suscité sans parvenir à la satisfaction.
Cette pensée que la souffrance naît du plaisir lui-même est un des thèmes essentiels de l’enseignement bouddhiste. La délivrance de la douleur, tel est le but ultime et suprême auquel l’homme doit aspirer. Le Bouddha enseigne aussi la doctrine des quatre nobles vérités sur la douleur, son existence, son origine, sa suppression et la voie qui mène à la délivrance.

Sermons du Bouddha, chap.11, Les 4 nobles vérités :
Verset 11.1
Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès. Il s'adressa aux cinq moines et dit:

Verset 11.2
O moines, il existe deux extrêmes qui doivent être évités par un religieux. Quels sont ces deux extrêmes? S'adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inférieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises conséquences, et s'adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble et engendre de mauvaises conséquences. Sans aller à ces deux extrêmes, ô moines, le Tathagata (être ayant découvert la vérité) a découvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.

Verset 11.3
Et quelle est, ô moines, cette Voie du Milieu que le Tathagata a découverte et qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation ? Ce n'est que le Noble Sentier Octuple, à savoir: la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste.

Verset 11.4
Cela est, ô moines, la Voie du Milieu que le Tathagata a découverte, qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.

Verset 11.5
Voici ô moines, la Vérité Noble dite dukkha (la souffrance) : La naissance est dukkha, la vieillesse est aussi dukkha, la maladie est aussi dukkha, la mort est aussi dukkha, être uni à ce que l'on n'aime pas est dukkha, être séparé de ce que l'on aime est dukkha, ne pas obtenir ce que l'on désire est aussi dukkha. En résumé, les cinq agrégats d'attachement sont dukkha.


Verset 11.6
Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cause du dukkha: C'est cette "soif" qui produit la ré-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c'est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et du devenir et la soif de la non existence.

Verset 11.7
Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cessation du dukkha: C'est la cessation complète de cette " soif", la délaisser, y renoncer, s'en libérer, s'en débarrasser.

Verset 11.8
Voici, ô moines, la Vérité Noble dite le sentier conduisant à la cessation du dukkha: C'est le Noble Sentier Octuple, à savoir: la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste et la concentration juste.

Verset 11.9
O moines, c'est avec la compréhension: "Ceci est la Vérité Noble dite dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance, s'est élevée en moi la sagesse, s'est élevée en moi la science, s'est élevée en moi la lumière.

Verset 11.10
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette vérité Noble dite dukkha doit être comprise " que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.11
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite dukkha a été comprise" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.12
O moines, c'est avec la compréhension: "Ceci est la Vérité Noble dite la cause du dukkha que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.13
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha doit être détruite" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.14
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha a été détruite " que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.15
O moines, c'est avec la compréhension: "Ceci est la Vérité Noble dite la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.16
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha doit être atteinte" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.17
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha a été atteinte" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.18
O moines, c'est avec la compréhension que: "Ceci est la Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.19
O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha doit être pratiquée que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

Verset 11.20
O moines, c'est avec la compréhension: " Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha a été pratiquée " que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance, s'est élevée en moi la sagesse, s'est élevée en moi la science, s'est élevée en moi la lumière.

Verset 11.21
O moines, tant que cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités n'était pas absolument claire en moi, aussi longtemps je n'ai pas proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et suprême connaissance.

Verset 11.22
Cependant, ô moines, lorsque cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités me devint parfaitement claire, alors seulement j'ai proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et suprême connaissance.

Verset 11.23
Et la connaissance profonde s'est élevée en moi: "Inébranlable est la libération de ma pensée, cela est ma dernière naissance, il n'y aura plus d'autre existence."

Verset 11.24
Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents se réjouirent des paroles du Bienheureux.

2e extrait, extrait du matta-sutta, Bouddha,  l'amour universel : 

"Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage, qui recherche le bien et a obtenu la Paix.

Qu'il soit appliqué, droit, parfaitement droit, docile, doux, humble, content, aisément satisfait ; qu'il ne se laisse pas submerger par les affaires du monde, qu'il ne se charge pas du fardeau des richesses, que ses sens soient maîtrisés ; qu'il soit sage, sans orgueil et ne s'attache pas aux familles.
Qu'il ne fasse rien qui soit mesquin et que les sages puissent réprouver.
Que tous les êtres soient heureux, qu'ils soient en joie et en sûreté.
Toute chose, qui est vivante, faible ou forte, longue, grande ou moyenne, courte ou petite, visible ou invisible, proche ou lointaine, née ou à naître, que tous ces êtres soient heureux.
Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être si peu que ce soit ; que nul, par colère ou par haine, ne souhaite de mal à un autre.
Ainsi qu'une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans limites doit-on chérir toute chose vivante, aimer le monde en son entier, au-dessus, au-dessous et tout autour, sans limitation, avec une bonté bienveillante et infinie.
Étant debout ou marchant, étant assis ou couché, tant que l'on est éveillé on doit cultiver cette pensée. Ceci est appelé la suprême manière de vivre.
Abandonnant les vues fausses, ayant la vision intérieure profonde, vertueux, débarrassé des appétits des sens, celui qui est perfectionné ne connaîtra plus la renaissance."

dimanche 15 novembre 2015

De la claire-vision...

Qu'est-ce que réellement voir ?

Voyons-nous vraiment ?

Que voyons-nous réellement ?

Permettez-moi de partager avec vous mes dernières réflexion à ce sujet.

Quand nous ouvrons nos yeux physiques, nous voyons tout ce dont nous ne sommes pas : tout ce que je vois autour de moi, ce n'est pas moi : c'est le "monde extérieur" : une table, une maison, un chien, un poulet-frites. Même en essayant de me regarder, je n'y arrive jamais complètement, je ne vois toujours qu'un bout de moi : ma main, mes pieds, mon nombril.

Alors, regardons-nous dans un miroir, pensez-vous ? Ok, je me regarde dans un grand miroir, et que vois-je ? Moi ? Ou une image de moi-même ? Pourquoi nous ne  nous reconnaissons pas quand nous nous regardons dans le miroir ou lorsque l'on écoute le son de notre voix enregistrée ? Pourtant il s'agit bien de nous. Vous connaissez cette sensation n'est-ce pas ? A chaque fois que cette situation se présente il y a une part de vous qui dit que vous n'aimez pas vous voir en photo, en vidéo ou vous entendre. Avez-vous déjà réfléchis au pourquoi de ce comportement ? Pleurez-vous d'émotion quand vous vous voyez en vidéo ? Quelle étrange sensation. Comme un retournement. Cela me fait penser aux dessins animés ou il y en a en général un méchant qui envoie un rayon laser censé aller détruire le gentil et à ce moment là le gentil, sort un super bouclier qui renvoie le rayon mortel à l'initiateur et celui-ci l'anéanti totalement. L'observateur observé.

Ressentez-vous cet anéantissement en vous obervant, comme si ce que vous voyez n'est qu'un mirage de vous-même. Ce n'est pas vous ! Ce n'est pas ce que vous avez à l'intérieur de vous ! N'est-ce pas ?

Lorsque nous refermons nos yeux nous somme nous. Auncun doute au général. Tout ce que je suis est là, à l'intérieur, je le sens, je le sais, et pourtant je ne vois rien : c'est mon monde intérieur. Ma vision intérieure.

Oui, fermez les yeux, et très vite le monde extérieur disparaît. Même les bruits extérieurs s'éloignent peu à peu comme dans un rêve, tout se confond après un moment plus long.... puis j'ai l'impression si je pousse encore cette expérience, de remplir tout l'espace et pourtant que je savais bien juste avant de fermer les yeux, que dans cette pièce ou je me trouve se trouvaient des meubles et tout un tas de choses et même peut être d'autres personnes. Et pourtant, au bout d'un moment cela ne semble plus exister pour laisser place à Moi, comme si j'étais partout et qu'il n'existait que mon monde intérieur.

ET la réalité devient rêve et le monde du rêve devient réel, bien plus présent que ce qui nous entoure, plus prégnant.

Quand j'ouvre les yeux, mon moi regarde ce qu'il n'est pas. Quand je referme je n'ai aucun doute sur le fait que je suis moi, au complet, et pourtant.... c'est noir, c'est vide.... mais Présent, vivant.

Quelle est cette Présence qui Est en Nous, que l'on ne voit pas, que l'on ne peut pas discerner, que l'on peut absolument pas prouver ou expliquer ?

Notre oeil est la fenêtre de cette Présence qui observe ce qui l'entoure, tout ce qu'elle n'est pas. Et elle retourne à Elle lorsque les paupières s'abaissent.

C'est le même phénomène pour tous les autres sens, à partir du moment ou j'utilise un de mes sens c'est pour identifier quelque chose que je ne suis pas : Sentir un parfum, toucher mon bras, entendre le cri d'un oiseau, goûter du chocolat.....

Essayez de retourner tous ses sens à l'intérieur de vous en essayant de vous sentir à l'intérieur, de vous goûter un l'intérieur, etc. Il n'y a rien. ET pourtant cela nous vous empêche pas d'apprécier l'Être qui est en vous.

La présence qui vous habite ne cesse jour après jour d'observer tout ce qui n'est pas elle. Essaie-t-elle de s'identifier justement parce que elle est en incapable par elle-même ? Comme un anéantissement perpétuel si elle essayait de se regarder elle-même. Comme l'effet que cela vous fait quand vous vous regardez dans un miroir ? Ne vois-t-on pas mieux la Lumière dans l'obscurité ? Comment discerner la lumière en pleine lumière ?

Je pense qu'il y a une clé a saisir dans cette observation. La clé du bonheur ? Est-ce cela le détachement ? Ne pas s'identifier à ce qui m'entoure puisque ce n'est pas ce que je Suis ? Automatiquement donc si je m'identifie à mes émotions où à ma vie matérielle, ou autre, cela veut dire que je me reconnais en cela. Et je suis malheureux parce que fondamentalement, je ne pourrais jamais être satisfait car ce n'est pas moi, même si j'y crois très fort. 

La conscience, ou la Présence qui est en chacun de Nous se cherche en permanence. Comme nous recherchons en permanence à être heureux. Alors comment l'être ? Puisque tout ce qui nous entoure ne sera jamais à l'égal de ce que nous sommes à l'intérieur ? 

Alors reconnaissons-le. Reconnaissons que nous sommes déjà accomplit. Nous rejouons notre Voie de l’accomplissement car nous le sommes déjà. Nous cherchons ce que nous avons déjà trouvé. Sinon pourquoi chercher quelque chose si on ne sait pas que cela existe.




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