Translate

Homme debout

dimanche 24 novembre 2019

De la Femme... primordiale

Toi qui lis ces quelques lignes, voici ce qu'est la nature de ton féminin :

Depuis le temps des ombres,
Je me suis manifestée.
Depuis le chaos j'ai surgis, je me suis accouchée,
A l'idée de l'équilibrage, je suis Venue.
Ténébreuse, j'aspire à épouser la Lumière.

Que croyais-tu ? 
Toi-même tu proviens de la Nuit du ventre de ta mère.

Tu me vois immaculée, vierge, pure ? 
Défais-toi de tes illusions dorées !

Je prends racine dans la boue visqueuse de l'inconnaissable,
J'ai épousé et traversé les royaumes déchus,
ce que tu appelles la nuit des temps est le berceau de mon enfance.

Tu te dis dans la matière, dans la densité ?
Tu es un Ange bien présomptueux !

Tu m'as longtemps pointé(e) du doigt avec un air dégoûté et dédaigneux
Et tu penses détenir la Vérité ?

Je viens te rappeler ta vraie nature, celle qui provient de Moi.
Je suis Ombre, Mystère, Puits sans fonds, 
Vertigineuse et insondable, voilà pourquoi, je me retrouve Dragon Terre-Assez.

Ah mais pourtant c'est un "Sein" qui a transpercé le cœur de ce vil animal !
Quelle magnifique mise en "Sein-e"...

Mais dis-moi... Ton Chevalier intérieur, n'essaie-t-il pas de jouer à Arthur,
N'ayant de cesse à tenter d'extraire son épée de la Terre ?

Nous sommes tous fourvoyés, genoux à Terre, implorons le Ciel !
Eh oui encore une fois, je suis l'oubliée, je suis la voilée, la Maudite...
Alors par le Feu tu as été mainte et mainte fois consumée, en mon honneur !

Alors tu restes suspendue aujourd'hui à ton féminin sacré, beau et vertueux,
Bien à l'abri de faire ma rencontre.

Pourtant je t'appelle à me rejoindre Femme... combien de temps à me fuir en y voyant inconvenance ou diablerie ?


Incandescente, inconstante, instinctive, noire, farouche, sexuelle, tempêtueuse,
Sage, Vivante, puissante, initiatrice, 
je n'aspire qu'à ton adoubement,
Épée au Ciel et non plus en Terre. 
Je convoite ton bassin, tes seins, ton Esprit;  
mes demeures promises. 
Je n'ai qu'une voie, celle de ton corps dans lequel je viendrais y déposer le trésor, 
celui que je garde depuis le tréfonds des commencements. 
Tu es Femme, 
tu en es l'héritière. 

Alors ouvre, tes pieds, tes jambes, ton sexe, tes hanches, ton ventre, ta poitrine, ton esprit... Abandonnes-toi à ce que tu fuis, à tes Peurs, à tes croyances, à tes propres duperies.
Tu ne peux plus faire la vierge et la pure sans passer par la noire et la possédée.
Sans Cela, comment peux-tu accueillir,
le soleil, la semence, l'immaculé
Ton aspirant et ton inspiré :
L'homme !

Résultat de recherche d'images pour "la vouivre peinture"






jeudi 21 novembre 2019

Du silence... verbal

Vous connaissez sûrement d'adage qui dit : "La parole est d'argent, mais le silence est d'or"... ou bien "Tourner sa langue 7 fois dans la bouche avant de parler" Fondements même de la croyance populaire que se taire a plus de valeur que de parler.... Oui mais il y a parler et..... parler.... dire.... prononcer.... proclamer... divulguer...... énoncer...... causer..... murmurer......une belle quantité de mots modernes constitués autour de la communication verbale. Mais aucun n'évoque ce qu'est réellement le Verbe, cet OVNI, tant débattu dans le domaine de la spiritualité.


Dans son évangile, Jean écrit ses fameuses premières lignes  : "Au commencement était le verbe, et le verbe était Dieu..." Savez-vous que cette traduction française de l'araméen, puis de l'hébreu n'est pas tout à fait correcte. "MEMRA" en araméen ou l'équivalent en hébreu "DABAR" ne signifient pas dire, ou parler, mais plutôt l'acte de parler. Comme 'l'acte de dire' n'existe pas dans la langue française, le mot "Verbe" a été tout trouvé.



Et comme en occident, nous ne savons pas identifier ce qu'est  "l'acte de dire", nous confondons Verbe avec Parole, son, mots... alors ce que ce n'est pas du tout la même chose. Pourquoi cette confusion ? A priori, la parole, utilise des mots, donc un langage qui va servir à se faire comprendre, identifier, nommer, etc... La parole est projetée à l'extérieur de nous par un système complexe de résonance... dans un mouvement à sens unique intérieur--> extérieur. Quand nous parlons nous projetons depuis notre intérieur des sons, des mots, des phrases, qui ne servent qu'à identifier... de façon à se faire comprendre. Car si la parole n'existait pas, comment communiquer ma pensée de façon à ce qu'elle soit entendue et compréhensible par un interlocuteur (dans le meilleur des cas). 



Pour en revenir au Verbe, ou commence-t-il et ou se termine t-il ? Nous constatons juste par la langue française que nous en avons qu'une connaissance partielle, et que le verbe existe uniquement quand il commence à être prononcé....


N'est-il pas dit à la suite au tout début de l'évangile de Jean : "Il était au commencement en Dieu (le Verbe). Tout par Lui a été fait, et sans Lui n'a été fait rien de ce qui existe"...

Si je continue à traduire à travers le filtre de notre langue : "La parole était au commencement en Dieu, tout est créée par la parole (qui est en Dieu).... " Si je prends le sens correct du mot "Verbe", provenant de l'araméen et de l'hébreu  : "l'acte de parler..." cela change notre vision de ce texte sacré.

L'acte de parler, le verbe, ne serait plus du tout la parole ou le son.... qui en seraient la finalité.... et même pas d'ailleurs... parce que dans ces quelques lignes il s'agit de créer le Tout.

Le Verbe contiendrait tout, comme "Dieu" contient le Verbe.

Nous savons aujourd'hui qu'avant même de prononcer un mot, celui existe déjà dans le cerveau depuis quelques centièmes de secondes. ET cette "idée" de dire, qui arrive avant la parole, fait partie de la parole... et pourtant elle est créée dans le silence. Le son n'est que la matérialisation de mes idées qui ont été pré-construites, dans le but de les partager, de les transmettre à un interlocuteur censé les comprendre.

Et pourtant, en relisant ces quelques lignes de l'évangile, nous comprenons bien qu'il ne s'agit pas du tout d'un dialogue, ou d'un exposé ! 

Quelle dimension à ce fameux Verbe ? Ce verbe qui contient Dieu et inversement... Rien à voir avec la parole voire même le son qui n'en sont qu'un prolongement ! 

"En Lui (Le Verbe qui est Dieu) était la Vie, et la Vie est La lumière des hommes."

Voici ce qui suit dans les premières lignes du même évangile. 

Voyez ici comme la parole est bien plus que secondaire... Le Verbe est décrit comme être la Vie, ce qui anime tout ce qui est en Vie. 

Dans les textes sacrés de l'Inde, il est dit à peu près dit la même chose, qu'au commencement il y avait le son OM... Le son OM qui créa les Mondes. Que ce son ne s'est jamais arrêté depuis... que seul la méditation profonde, le silence intérieur, permet de le percevoir au-delà de tous les sons. Il est reconnu également depuis peu que l'Univers émet un son permanent, qu'il est possible "d'écouter" avec des appareils spécialisés, que le silence absolu n'existe pas. Que nous deviendront fous, si le son, même à un niveau quasi-inaudible n'existait plus. Même les sourds expliquent qu'ils entendent un son permanent, que le silence n'existe pas.

Alors que conclure de tout cela ? Le verbe semble s'étendre à l'infini est être tout à la fois, depuis le fin fond de l'Univers qui est perceptible à l'intérieur de Nous jusqu'à dans notre Souffle qui se prépare à émettre lui-même un son qui prends matière.

Le silence semble être finalement le support indéfectible pour que le Verbe puisse révéler toute sa dimension. C'est depuis le vide est le silence que le Verbe semble germer pour offrir ses fruits à Humain qui en est le prolongement dans la densité.

L'acte de parler semble être un pouvoir divin, qui d'un seul jet créée les mondes et la Terre. Mais est-ce bien de langage qu'il est ici question ? Bien sûr que non. D'ailleurs il est bien spécifié dans différentes sources de textes sacrés que le nom de Dieu est imprononçable.. Le verbe imprononçable ? Aussitôt tu le nommes, aussi soudainement il t'échappe, il disparaît et n'est plus, car il est sacré. Car ce qui est sacré ne se dit pas, non pas parce qu'il est secret; il se créée le "ça-créée".... 

Sachez que lorsque vous commencez à aspirer au sacré,
les voiles se déchirent
sur l'infini beauté,
 dénudée
 de tous espoirs, devoirs, vouloirs.

Sachez les amis,
Que le sacré n'a aucune résidence
ressemblance, ni descendance,
Dépouillé 
de toutes appartenances, cœurs rances et allégeances.

Sachez chers Cœurs,
Que le sacré n'existe pas, aucunement !
Point de corps, ni d'esprit, ni même le rien, encore moins.
Délivré
de toute apparences, vraisemblances ou carences.

Sachez chers pèlerins,
Que le sacré se ne trouve pas, non.
Sans maison, ni visage, pas même un seul de leur mirage,
Libre,
d'accomplissements, de couronnements et de parements.

S'en approcher, l'évoquer, l'effleurer...
Le désirer, le pressentir...

T'en faire brûler le Cœur d'Amour, embraser ton être...
Sacré Cœur du Cœur sacré,
Cœur caché,
qui se dérobe aussitôt je pense le rencontrer.

L'éternel présence absente,
qui te fait courir dans son immobilité,
Te fait vivre par son inexistence,
Respire malgré son interminable apnée !

Le ça-crée t'enseigne :
 le jour où tu me trouveras,
saches cher initié de la Vie,
que tout sera terminé pour toutes formes,
toutes Vies, toutes substances, tous embryons de concepts,
tous étincelles de matrice,
Car tu seras devenu le Suprême.

Voilà pourquoi dans ton esprit, cher enfant,
le mot sacré fait alliance avec le mot "tabou"
Car dans ton ardent désir de me rejoindre,
y réside avec la même force,
la peur viscérale de perdre la Vie par la Mort.
Sache ceci cher âme,

Crée dès lors que tu es en-Vie.

C'est Cela

Texte qui m'a été transmis cette année dans un précédent billet

Résultat de recherche d'images pour "transmission du souffle par le baiser jesus christ"
Transmission de l'enseignement sacré par le souffle et par le baiser

"La parole est d'argent et le silence est d'or"... Autrement dit la vérité ne peut que résider dans le silence, car aussitôt tu la prononces, aussi soudainement elle disparaît ou bien dépréciée dans un état altéré. La peinture ci-dessus, confondue par le baiser, est un acte initiatique puissant par lequel le Maître enseigne son élève par son souffle. Cette transmission n'était produite qu'envers les élèves les plus aptes à recevoir le souffle directement. Autrement, le Maître s'exprime qu'en parabole, le meilleur moyen de dissimuler la Vérité sans avoir besoin de la déprécier, puisque la parabole s'adapte à tout le monde, et tout le monde peut entendre ce qui lui convient de recevoir. Il existe également des Maîtres réalisés qui ne parlent pas et transmettent le verbe (la connaissance) par les yeux ou la présence (Bouddha). 

La parole est donc le véhicule du Verbe, Verbe qui est lui-même connaissance, vérité, absolu, indéfinissable.






Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...